Généalogie DOUBLIER-MORIN
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NOUVELLON Un NOUVELLON a eu au moins 4 enfants : ![]()
Marin NOUVELLON (décédé après 1726) et Suzanne HENAULT (aussi décédée après 1726) d' Ouzouer le Marché, ont eu 7 enfants : ![]()
Charles, laboureur au Lude (Binas), né en 1703 peut être à Ouzouer le Marché, marié en 1es noces le 19 février 1726 à Binas avec Anne DIVRAY, née le 9 décembre 1701 à Binas (fille de Claude et Jeanne COUTANCEAU), décédée le 2 février 1756 à Binas à 55 ans. Charles se remarie le 9 janvier 1758 à Binas avec Anne DUBOIS (veuve de Jean NOUVELLON) et décède le 7 mai 1763 à 60 ans environ à Binas. Il a eu de son premier mariage, 9 enfants : ![]()
Charles, laboureur à Poisly (Villermain) puis à Binas, né le 7 septembre 1732 à Binas, marié avec Jeanne RICHARD, décédée le 13 août 1817. Charles est décédé le 15 janvier 1813. Ils ont eu 19 enfants : ![]()
Eloi Joseph, laboureur à Binas, né le 11 décembre 1775 à Binas, marié le 6 décembre 1801 à Binas avec Anne Catherine Yvonnette HABERT, née le 20 mai 1785 à Binas (fille de Joseph et Anne RIBY), décédée le 18 janvier 1850. Eloi Joseph est décédé le 13 avril 1835. Ils ont eu 3 enfants : ![]()
Joseph Ambroise Désiré, cultivateur à Cigogne (St Léonard des Bois), né le 4 février 1807 à Binas ou St Léonard, marié le 14 février 1831 à Binas avec Thérèse Aimée CAMUS, née le 6 septembre 1810 à Autainville, (fille de Jacques et Marie Catherine VILLAIN) décédée le 14 août 1860 à St Léonard à 50 ans de la maladie du "charbon". Joseph est décédé le 21 avril 1857 à St Léonard aussi à 50 ans. Ils ont eu 8 enfants : ![]()
Eusèbe Alexandre, clerc de notaire à Oucques puis cultivateur, locataire à la Ferme Neuve (Ste Gemmes), né le 12 juillet 1836 à St Léonard, marié le 3 juillet 1860 à Autainville avec Angèle Catherine BARRAULT, née le 25 novembre 1840 à Autainville (fille de Cyrille Prosper et Rosalie Marguerite LEBRUN), décédée le 18 février 1882 à Ste Gemmes agée de 42 ans. La ferme Neuve construite vers 1854, par un membre de la famille Bourdonneau, qui possédait à l'époque une maison, ancien manoir entouré de douves à 300 m de la ferme nouvellement construite, dépendait du hameau de Noyers. Eusèbe Alexandre , qui a été maire de Ste Gemmes, est décédé le 15 décembre 1896 à 59 ans à la Ferme Neuve. Ils ont eu 13 enfants, tous nés à la Ferme Neuve : ![]()
LESERRE-NOUVELLON Marie, née le 9 décembre 1726 à Binas, épouse le 8 février 1752 à Binas Guillaume LESSERRE (fils de Jean et Christine BATAILLE), né en 1728, laboureur, décédé le 29 juin 1781 à Binas. Ils ont eu 12 enfants : ![]()
NOUVELLON-LEPAGE Marin, né le 19 novembre 1762 à Poisly, décédé le 27 octobre 1838 à St Léonard, marié avec Anne LEPAGE puis le 22 février 1791 avec Cécile HEZARD. Ils ont eu 2 enfants : ![]()
NOUVELLON-CHAMOT -Charles, marié avec CHAMOT Catherine. Ils ont eu 2 enfants : ![]()
COUTANCEAU-NOUVELLON
NOUVELLON-MAIGRET Marin, né le 5 décembre 1734 à Binas, cultivateur à Thiville, décédé le 11 mars 1807, marié avec Catherine MAIGRET. Ils ont eu 3 enfants : ![]()
COUTANCEAU-NOUVELLON Anne, née à Poisly le 22 novembre 1754, mariée le 26 novembre 1776 à Binas avec Joseph Eloy COUTANCEAU (fils de Noël et Marguerite MARON). Ils ont eu 4 enfants : ![]()
COUTANCEAU-NOUVELLON Jeanne, née le 5 novembre 1760, mariée le 15 février 1779 à Binas avec Sébastien Fabien COUTANCEAU (frère de Angélique Victoire ci-dessus). Ils ont eu 9 enfants : ![]()
Brochure Mortuaire : "Le Maître Eusèbe NOUVELLON" par E. LECLERC. Imprimerie Paul Girardot et cie 2 rue Haute Blois 1896 Le mardi, 17 décembre, avait lieu, à Ste Gemmes, au milieu d'un immense concours de parents et amis, la sépulture de maître Eusèbe Nouvellon, maire de cette commune, décédé subitement dans la nuit du 14 au 15 courant, en son domicile de la Ferme-Neuve de Noyers, à l'âge de 59 ans. Permettez, chers amis et compatriotes, au fils de l'un des vieux serviteurs de ce digne maître de déposer un dernier hommage sur sa tombe à peine fermée et de redire à sa famille éplorée votre sympathie et la sienne... Ma tâche serait facile, si je pouvais reproduire ici les paroles émues, pleines de cur et de délicatesse que cette lugubre circonstance mit sur les lèvres de M. l'abbé Hatte, curé d'Oucques. Pour que ses accents et ses regrets trouvassent un écho fidèle dans le cur des Beaucerons, et attendrissent ces derniers jusqu'aux larmes, il fallait sans doute l'heureuse inspiration de M. l'abbé Hatte, mais il fallait surtout que le maître Nouvellon ne fut point un de ces sujets de valeur diminuée ou contestée... Ce qui caractérisait cet homme, c'était une bonté et une douceur incomparables, et un grand bon sens. Le maître Nouvellon fut bon de cette bonté qui appartient particulièrement aux âmes droites et honnêtes. Qui ne se rappelle cette femme vertueuse que la divine providence lui avait associée ? Avec quelle complaisance, elle aimait à redire la bonté de son époux ! Il est vrai que cette digne femme possédait elle-même cette vertu à un degré très supérieur...et lorsqu'on voulait citer un exemple de l'union parfaite qui doit exister entre les bons époux, instinctivement on portait les regards vers les aimables maîtres de la Ferme-Neuve...Aussi comme elle fut grande la douleur du maître, quand la mort vint ravir l'objet de son grand cur ! Cette femme avait succombé, victime de son devoir conjugal, avec son quatorzième enfant...et c'était ce qui rendait plus amère la désolation de maître Nouvellon ! Les desseins de Dieu, certes, sont bien impénétrables...Mais si la séparation de sa femme fut la plus terrible épreuve que le ciel imposait au cur généreux de cet homme d'élite, ce fut pour lui l'heure du sacrifice...et c'est là que le Seigneur l'attendait... Dès lors, on le vit exploiter plus résolument que jamais les secrets de son cur. Dix enfants lui restaient, qui tous avaient encore grand besoin d'une mère...Le maître Nouvellon commença par initier aux soins compliqués qu'exige le gouvernement d'une ferme aussi vaste que la Ferme-Neuve, sa fille aînée, à peine âgée, à cette époque, de 16 ans...Je salue au passage cette fille dévouée qui sut si bien profiter des leçons et des exemples de son père, et retracer d'une manière si frappante les vertus de sa mère ! Au nom de tous ceux qui la connaissent et l'estiment je lui adresse mon respect et ma vénération !! Grâce à cette vertueuse coopératrice, le maître Nouvellon put s'acquitter de sa mission, non sans difficultés, mais avec honneur. Sans l'union, la bonté et la douceur qui présidaient aux relations du père avec ses enfants, son uvre n'aurait jamais brillé de l'éclat que beaucoup de ses collègues enviaient. Pour se faire une juste idée de l'homme bon que fut maître Nouvellon, il faut avoir été témoin de l'une de ces occasions qui nécessitaient l'exercice de son autorité...Ainsi, quand il distribuait à chacun de ses enfants leur part de responsabilité dans l'administration de la ferme, il cherchait toujours et avant tout un mot aimable pour les exhorter au calme et pour leur faciliter le travail. Jamais un mouvement désordonné ni un éclat de voix ne venaient altérer l'harmonie de ses paroles et de ces actes ! Mais aussi quel empressement jaloux des enfants pour se faire les exécuteurs fidèles de la volonté paternelle ! Et, comme conséquence, quel ordre merveilleux régnait dans toute la ferme ! Je voudrais pouvoir dire également quelle magnifique conception la bonté de cet homme avait fait naître dans son esprit pour l'établissement de chacun de ses enfants...La mort est venue trop tôt pour lui permettre l'exécution complète de son plan. Mais ce qui résume toute sa pensée, c'est l'amour qu'il portait à ses enfants, c'est-à-dire un amour sans faiblesse et sans préférence, persuadé qu'il était que l'amour de Dieu seul doit primer l'amour des parents envers leurs enfants. Bon époux, bon père de famille, Eusèbe Nouvellon fut aussi le modèle des bons maîtres... Par ces temps où la passion de l'argent tourmente tant les esprits, il n'est pas rare de rencontrer des maîtres qui exercent envers leurs serviteurs un véritable esclavage. Oh ! que le maître Nouvellon flétrissait cette manière de concevoir le rôle de maître ! Il n'ignorait pas, en effet, que ses domestiques étaient ses semblables selon la nature et ses frères selon la religion, que la Providence divine veille au partage des conditions en ce monde et que, si Dieu l'eût voulu, les rôles auraient pu être changés... C'est pourquoi les domestiques de la Ferme-Neuve étaient considérés par le maître comme d'autres enfants : volontiers celui-ci leur décernait ce titre familier; tous, les plus petits comme les plus grands, avaient une part égale à sa bienveillance. Au temps de la moisson, un personnel de 30 ou 40 serviteurs n'est pas chose extraordinaire à la Ferme-Neuve ! Loin de refroidir le cur du maître, le nombre, au contraire, le dilatait...et sa bonté et son calme avaient promptement raison de l'insubordination des plus récalcitrants. L'un d'eux venait-il à tomber malade, aussitôt maître Nouvellon se mettait tout entier à son service, et, quand il se trouvait dans la nécessité de rendre pour un temps à sa famille ce membre souffrant, il ne cessait ses visites que lorsque ce dernier avait réintégré la ferme. Aussi soucieux des intérêts de ses serviteurs que les siens propres, maître Eusèbe Nouvellon se montrait toujours d'une justice scrupuleuse dan la rétribution des salaires. Il n'aimait pas les oisifs, mais il savait récompenser les travailleurs. Ainsi, il lui arrivait souvent d'embaucher des ouvriers sans convenir d'aucun prix...Ces derniers n'avaient qu'à se montrer consciencieux et ils étaient largement payés. Tel est le secret des sympathies que maître Nouvellon laissait au cur de tous ses serviteurs ! Tel est le secret des larmes qu'un grand nombre n'ont pu retenir sur la tombe de ce maître vénéré !! Le maître Eusèbe Nouvellon fut enfin un excellent Maire. A quel titre l'homme, égal à l'homme, commande-t-il à son semblable ? Pourquoi ce qu'un seul fait, ses égaux ne le font-ils pas ? Eusèbe Nouvellon savait la réponse de la religion à ces deux problèmes, et de fait, l'autorité publique n'était pour lui qu'une paternité sociale. Tout d'abord, sa modestie s'alarma du choix de ses concitoyens, mais il dut se résigner devant leurs pressantes sollicitations. Il se mit donc courageusement à l'uvre, et loin de s'imaginer, à l'encontre d'un grand nombre, que le pouvoir soit un avantage personnel, il employa toute son énergie pour le bien commun. Cette fonction, que ses prédécesseurs avaient si tristement compromise, fut pour le maître Nouvellon une occasion de produire au grand jour les qualités que ses compatriotes avaient su discerner en lui. A un désintéressement absolu, il joignait un bon sens et une prudence remarquables. Fin de cette finesse gauloise que tous lui reconnaissaient, il aimait parfois à tendre des pièges à ceux dont il sollicitait les conseils, afin d'éprouver la direction qu'il devait suivre...Aussi, les affaires de la commune devinrent-elles bientôt florissantes ! Plaise à Dieu que ses successeurs s'inspirent toujours de son esprit ! Ce que maître Nouvellon redoutait particulièrement, c'était la faveur spéciale que lui manifestaient ses supérieurs, et dont il se croyait toujours indigne...Mais, quelque déshérité avait-il recours à lui, Eusèbe Nouvellon ne craignait ni sa peine, ni les humiliations, afin de procurer à son protégé l'objet de sa requête...non qu'il eût voulu obtenir justice pour qui s'en était rendu indigne ! mais, dans ce cur compatissant, se trouvait toujours une excuse pour la faiblesse humaine... Inutile d'ajouter qu'il était pour tous ses administrés un excellent conseiller...que les pauvres avaient une place de prédilection dans ce cur généreux et toujours prêt à se sacrifier pour l'amélioration de leur sort... Enfin, vous savez, chers compatriotes, de quel esprit le maître que nous pleurons aujourd'hui, était animé envers la religion. C'est une tradition constante qu'il a établie au sein de sa famille d'entretenir avec le prêtre les relations les plus amicales et de lui donner à son foyer la place d'honneur. C'est la reconnaissance de cet hommage qui a poussé MM. les abbés Lehu, Oger, Develle et Augu, anciens curés ou desservants de Sainte-Gemmes, à franchir les distances, et à rendre, sur la tombe de cet homme vertueux, un dernier témoignage d'estime et d'affection. Le maître Nouvellon, vous le savez aussi, ne se contentait pas de s'en tenir aux seuls principes de la religion; il tenait à cur de les mettre en pratique et, sous ce rapport-là, ses exemples contrastaient efficacement avec la conduite d'un grand nombre de Beaucerons ! Aussi concluons : si maître Nouvellon possédait tant de qualités et dans un degré si supérieur, s'il put, malgré les épreuves, donner à ses affaires cette prospérité que nous leur connaissons, et grouper autour de lui tant de sympathies...c'est à la religion qu'il en fut redevable, parce que la religion n'est point l'ennemie du vrai progrès et parce que seule elle est capable de donner à toutes les aspirations généreuses leur véritable essor !... A. LECLERC. |